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17.03.2007

Michel Macréau s’expose en mars

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Toile monumentale 1961, huile sur toile 200x160 cm

Dites-moi pas que c’est votre lune de miel, que vous devez aller chercher le petit à l’école, que belle-mimine vous mobilise pour un ouikène bricolage. Lâchez tout et courez à la Galerie Nicolas Deman, 12 rue Jacques Callot à Paris dans le sixième (fastoche à trouver car à côté du café La Palette).

Pourquoi ? Mais pour voir la plus belle expo Michel Macréau qui soit ! Du concentré pur jus des années soixante. Rien à vendre, tout à regarder jusqu’au samedi 24 mars 2007 (mais foncez-y dès maintenant pour avoir une chance d’y retourner car des tableaux pareils ça se rencontre pas tous les jours et c’est l’occase en or, si vous connaissez mal ce peintre considérable, dont l’œuvre s’est constamment tenue sur une ligne parallèle (et fraternelle) à l’art brut sans jamais se confondre avec lui, de vous frotter à une sensibilité explosive que vos rétines et vos cerveaux n’oublieront jamais.

Mais ça urgeotte. J’ai loupé le vernissage le 6 mars et c’est seulement le 16 que Lydia Harambourg  m’a alertée par son chiadé petit article du n°11 de la Gazette de l’Hôtel Drouot : «dans ce dédale où quelques mots accompagnent notre lecture stupéfaite, les pulsions nous submergent. L’angoisse a pris corps, servie par le plaisir jubilatoire du geste, la sonorité des couleurs à mi-chemin entre la cruauté d’un Artaud et d’un Bataille et les difformités picassiennes».

N’attendez pas que le catalogue de la Galerie Deman soit épuisé. Au prix où il est (10€), il va partir comme petits pains. Offrez vous ce souvenir qui contient la repro de chefs d’œuvre absolus  : Le Combat

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Le Cri du Crucifié 

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La femme au carreau blanc

en provenance de chez les prêteurs collectionneurs.

L’un d’eux a écrit une préface assez tarabiscotée qui commence à fond la caisse dans le genre prise de tête : «Littéralement, l’interjection c’est de l’énonciation ce qui se jette entre les parties du discours qui s’insinue dans sa continuité (…)».

Je lui préfère le Témoignage émouvant que le sculpteur Claudie Pessey, la veuve de l’artiste, a donné en avant-propos : «C’est quelqu’un qui s’est engagé à fond dans l’aventure de la peinture, au risque de s’y perdre. Toujours sur le fil entre raison et déraison, il s’y est maintenu avec une force admirable».

Macréau vous dis-je.

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Michel Macréau, Photo Jean-François Parent 

13:40 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Michel Macréau | |  Imprimer | | Pin it! |

26.10.2006

Art brut chez Tajan

medium_Rene_Rimbert.jpgIl se peut que la rue des Mathurins vous évoque seulement Popeye the Sailor Man, que vous n’affrontiez le méga-trafic de cette rue du 8e arrondissement de Paname que les jours où vous allez faire vos dévotions au square Louis XVI voisin. Dans ce cas vous êtes passés sans le voir, sans même lui dire bonsoir, devant l’Espace Tajan qui se trouve au 37. L’Espace Tajan c’est comme la Colonne Trajane, un vrai monument. De l’extérieur, ça a un peu l’air d’un garage mais à l’intérieur c’est un vrai palais, grand comme une piscine olympique. Il ne manque plus que le bassin à la place où le public s’assoit les jours de vente publique. C’est là qu’aura lieu le mardi 5 novembre à 15 h une séance où l’on dispersera de l’art naïf et de l’art brut.

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Bien entendu, comme les enchères impliquent des petits classements à la 6-4-2, votre petite âme errante ne chipotera pas trop le «spécialiste» (on ne dit plus «l’expert», c’est trop ringard !) d’avoir collé un Germain van der Steen assez sauvageon (Diable aux pieds de canard) ou des Nikifor plutôt mollassons dans les naïvetés.

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Elle ne protestera pas non plus (la pauvre, elle n’en a plus la force) parce qu’on fait voisiner encore une fois avec les bruts le peintre Michel Macréau qui, en dépit des apparences, ne peut se voir appliquer ce label. Les œuvres de lui qui sont réunies là ne sont d’ailleurs pas des plus marquantes.

 
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Boix-Vives est mieux représenté avec une famille de Bossus lunaires d’une coquetterie papoue.

medium_paula_sluiter.2.jpgN’oublions pas un Lesage de 28, des dessins de Paula Sluiter qui ont l’air d’angoisse dense et un papillon plutôt sexuel de Margarethe Held.

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Cela fait assez de raisons pour aller à l’expo qui a lieu le jeudi 2, le vendredi 3 et le lundi 6 novembre 2006 de 10 à 18h. Procurez vous auparavant le catalogue dont la couverture s’ouvre sur une fenêtre bien choisie de René Rimbert (au fait, est-ce bien un naïf?).

 

medium_partition_crepin.2.jpgVous rigolerez un bon coup en voyant estimé 700 à 900 € une partition de musique de Joseph Crépin toute pareille à n’importe quelle partition de musicien de fanfare ordinaire et donc sans aucune valeur «brute» que ce soit.